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LE SOPHA


CHAPITRE XVIII

Rempli d’allusions fort difficiles à trouver.


— « Vous saurez donc, continua Zulica, que quand j’entrai dans le monde, je ne laissai pas (sans être pourtant plus belle qu’une autre) de trouver plus d’amants que je n’en désirais, toute sotte que j’étais alors sur ce que l’on appelle l’empire de la beauté. Quand je dis des amants, j’entends cette foule de gens désœuvrés qui disent qu’ils aiment, plus par habitude que par sentiment ; qu’on écoute parce qu’il le faut, et qui parviennent plus aisément à nous faire croire que nous sommes aimables qu’à se le faire trouver eux-mêmes. Ils amusèrent longtemps ma vanité, et ne m’en rendirent pas plus sensible. Née délicate, je craignais l’amour ; je sentais que je trouverais difficilement un cœur aussi tendre, aussi vrai que le mien ; et que le plus grand