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Confucius disait : « Je parle des rites des Hia ; les princes de K’i les ont abandonnés et ne peuvent nous en donner une connaissance certaine. J’ai étudié les rites des In ; les princes de Soung les ont conservés. J’ai étudié les rites des Tcheou ; ils sont observés à présent ; je me conforme aux rites des Tcheou. »

29. Le chef de tout l’empire réglant seul ces trois importantes institutions (les rites, les lois et l'écriture), il se commet moins de fautes. Les institutions des anciens empereurs, bien qu’excellentes, ne sont plus connues avec certitude ; n’étant plus connues avec certitude, elles n’obtiennent pas créance ; n’obtenant pas créance, elles ne sont pas acceptées par le peuple. Les institutions faites par un autre que l’empereur n’ont pas d’autorité. N’ayant pas d’autorité, elles n’ont pas la confiance du peuple ; n’ayant pas la confiance du peuple, elles ne sont pas acceptées.

Le gouvernement d’un prince sage a pour base la vertu du prince et se manifeste par ses effets sur tout le peuple. Si on le compare avec le gouvernement des fondateurs des trois