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par leurs efforts ; les cinq chefs des princes l’ont simulée. Après l’avoir longtemps simulée, sans chercher à l’acquérir, ne s’imaginaient ils pas la posséder ? »

31. Koung suenn Tch’eou dit : I in dit : « Je ne puis m’habituer à un prince qui ne se conduit pas d’après la raison. » Et il relégua le jeune empereur T’ai kia dans le palais de T’oung. Le peuple en fut très satisfait. T’ai kia étant devenu vertueux, I in le reconduisit à la capitale. Le peuple fut encore très satisfait. Lorsqu’un prince n’est pas vertueux, un sage ministre peut il le reléguer loin de la cour ? » Meng tzeu répondit : « Il le peut, s’il a la même intention que I in. S’il a une autre intention, c’est un usurpateur. » Voy. page 525.

32. Koung suenn Tch’eou dit : « On lit dans le Cheu King : « Il ne mangera pas sa nourriture, sans l’avoir obtenue par son travail. » Comment un sage peut il se dispenser de cultiver la terre pour en tirer sa nourriture ? » Meng tzeu répondit : « Lorsqu’un sage demeure dans un pays, le prince, s’il suit ses avis, devient tranquille, riche, honoré, glorieux. Les jeunes gens, s’ils