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l’abstinence, se revêtent d’habits magnifiques, et offrent des dons et des sacrifices. Ils sont partout en grand nombre ; ils se meuvent au dessus de nos têtes, à notre droite et à notre gauche. Il est dit dans le Cheu king : « L’arrivée des esprits ne peut être devinée ; beaucoup moins peut elle être comptée pour rien. Tant il est vrai que les esprits se manifestent sans se montrer aux regards, et que leur action ne peut être cachée ! »

17. Confucius dit : « Que la piété filiale de Chouenn fut remarquable ! Il fut doué de la plus haute sagesse, obtint la dignité impériale, posséda toutes les richesses comprises entre les quatre mers ; ses ancêtres ont agréé ses offrandes ; ses descendants ont perpétué sa race. (Chouenn a signalé sa piété filiale, parce que sa vertu et sa dignité ont fait honneur à ses parents, ses richesses les ont nourris, ses offrandes ont été agréables à ses ancêtres, et ses descendants ont perpétué leur race). Ainsi sa grande vertu appelait nécessairement la dignité, l’opulence, la renommée et la longévité dont il a joui. (Il vécut, dit-on, cent dix ans).

« Le Ciel, qui produit tous les êtres, donne l’accroissement à chacun d’eux