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de jardins. Un homme qui soignerait l’un de ses doigts, et laisserait perdre son dos et ses épaules, sans qu’il s’en aperçût, serait semblable à un loup qui court précipitamment (sans regarder autour de lui).

« Celui qui ne fait que boire et manger est un objet de mépris, parce qu’il soigne la partie la moins importante de lui-même au détriment de la plus importante. Si celui qui ne fait que boire et manger, ne laissait rien perdre (ne négligeait pas son âme), la bouche et l’estomac seraient ils considérés seulement comme un peu de peau ? » (Ils sont méprisés, parce que les soins donnés au corps font ordinairement négliger l’âme).

15. Koung tou tzeu interrogeant Meng tzeu dit : « Tous les hommes sont également hommes. Comment se fait il que les uns deviennent de grands hommes, et les autres, des hommes vulgaires ? » Meng tzeu répondit : « Ceux qui suivent la direction de la plus noble partie de leur être, deviennent de grands hommes ; ceux qui suivent les penchants de la moins noble, deviennent des hommes méprisables. »