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les habitants ne sont pas obligés de traverser l’eau à gué. Le sage étend à tout le peuple les bienfaits de son administration ; et en voyage il lui est permis de faire écarter la foule sur son passage. Est ce qu’il peut aider chacun à passer l’eau ? S’il devait satisfaire tous les désirs de chacun en particulier, la journée ne lui suffirait pas. »

3. Meng tzeu donna les avis suivants à Siuen, prince de Ts’i : « Si le prince considère ses ministres comme les membres de son corps, les ministres considéreront le prince comme leur cœur et leurs entrailles. Si le prince considère ses ministres comme des chiens et des chevaux, les ministres considéreront le prince comme un citoyen ordinaire (qui leur est indifférent). S’il considère ses ministres comme de la boue et de la paille, les ministres le considéreront comme un malfaiteur et un ennemi. »

« D’après les rites, dit le roi, (un ancien ministre qui n’a plus de charge dans son pays et se trouve dans un pays étranger), au moment de la mort de son prince, prend le deuil. Comment le prince