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tous les hommes également, (il n’a pas plus d’affection pour ses parents que pour les étrangers) ; c’est ne pas reconnaître de père : Ne reconnaître ni prince ni père, c’est ressembler aux animaux.

« Koung ming I disait : « Le prince a des viandes grasses dans ses cuisines, et des chevaux gras dans ses écuries ; cependant ses sujets ont l’air d’hommes affamés, et dans la campagne on en trouve qui sont morts de faim. (Nourrir et engraisser les animaux domestiques avec les grains qu’on devrait distribuer aux malheureux), c’est faire dévorer les hommes par les animaux. » Si les doctrines de Iang Tchou et de Me Ti ne cessent d’être en vogue, si la doctrine de Confucius n’est pas mise en lumière, les faux docteurs tromperont le peuple, et étoufferont tout sentiment d’humanité et de justice. Étouffer les sentiments d’humanité et de justice, (c’est transformer les hommes en animaux), c’est faire dévorer les hommes par les animaux. Bientôt les hommes se dévoreront les uns les autres.

« Dans cette crainte, je soutiens la doctrine des anciens sages ; je combats Iang Tchou et Me Ti ; je bannis les mauvais principes, pour qu’ils n’arrivent pas à prévaloir, S’ils prévalaient dans