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qu’ils me blâment ? Ceux qui savaient apprécier Confucius, disaient que, par la publication de ce livre, il avait arrêté le débordement des passions, préservé les mœurs publiques d’une corruption complète, et fait une œuvre très utile, aux âges futurs même les plus reculés. (Les princes et les ministres ambitieux et cruels) qui accusaient Confucius, disaient que, sans avoir la dignité impériale, il s’était attribué l’autorité des empereurs qui s’étaient succédé durant deux cent quarante ans, pour obliger les sujets rebelles et les fils dénaturés à réprimer leurs passions, et à s’imposer un frein. Ils étaient mécontents.

« A présent, il ne paraît pas de sage souverain qui rétablisse l’ordre dans tout l’empire ; les princes s’abandonnent à la licence. Les lettrés qui demeurent dans la vie privée, se livrent à des discussions insensées. Les principes de Iang Tchou et de Me Ti sont répandus dans tout l’empire. Quand on ne parle pas comme Iang Tchou, on parle comme Me Ti. Le sectateur de Iang Tchou n’a en vue que lui-même (rapporte tout à soi) ; c’est ne pas reconnaître de prince. (Celui qui ne cherche que sa propre utilité, n’est pas disposé à donner sa vie pour son prince). Le sectateur de Me Ti aime