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surpassera celle de Tch’eng T’ang. »

« (Le prince de Soung) n’imite pas les grands souverains de l’antiquité. S’il gouvernait comme eux, partout entre les quatre mers, toutes les têtes se lèveraient, tous les regards se tourneraient vers lui ; chacun voudrait l’avoir pour souverain. Les princes de Ts’i et de Tch’ou, avec toute leur puissance, seraient ils capables de l’effrayer ? »

6. Meng tzeu dit à Tai Pou cheng (ministre du prince de Soung) : « Désirez vous que votre prince soit bon ? Je vous dirai clairement ce qu’il faut pour qu’il soit bon. S’il y avait ici un grand préfet de Tch’ou qui voulût faire apprendre à son fils la langue de Ts’i, lui donnerait il pour maître un homme de Ts’i, ou un homme de Tch’ou ? » Tai Pou cheng répondit : « Il lui donnerait pour maître un homme de Ts’i. » Meng tzeu reprit : « Supposons qu’il lui donne un maître de Ts’i et qu’il laisse une multitude d’habitants de Tch’ou venir parler en tumulte aux oreilles de son fils, quand même il le frapperait tous les jours pour le forcer à parler la langue de Ts’i, il ne l’obtiendrait pas. Au contraire s’il le mettait à la capitale de Ts’i dans la rue Tchouang ou dans le quartier Io, et