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fait rien pour les princes, ne doit pas recevoir d’eux sa nourriture. »

Meng tzeu répondit : « Si vous n’avez pas soin que les hommes travaillent les uns pour les autres, fassent des échanges, et avec leur superflu acquièrent ce qui leur manque, les laboureurs auront trop de grain (et manqueront de toile) ; les femmes auront trop de toile (et manqueront de grain). Si vous obtenez que les hommes travaillent les uns pour les autres, les menuisiers et les charrons eux-mêmes devront leur nourriture à vos soins. Voici un homme qui obéit à ses parents, respecte ceux qui sont au dessus de lui, garde et observe les préceptes des anciens souverains pour les transmettre aux futurs disciples de la sagesse ; supposons qu’il ne reçoive pas de vous sa nourriture. Pourquoi auriez-vous plus d’estime pour les menuisiers et les charrons que pour un homme adonné à la pratique de l’humanité et de la justice ? »

« Les menuisiers et les charrons, réplique P’eng Keng, travaillent dans l’intention de gagner leur vie : Est ce que le sage pratique aussi la vertu en