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a rendu les derniers devoirs d’une manière qui est méprisable à ses yeux. »

Siu Pi rapporta à I Tcheu ces paroles de Meng tzeu. I Tcheu dit : « Les lettrés enseignent que les anciens souverains soignaient leurs sujets avec la tendresse d’une mère pour son jeune enfant. » Quel est le sens de ces paroles (du Chou King) ? Moi, je crois qu’elles signifient que nous devons aimer tous les hommes d’une égale affection, mais que, pour la témoigner, nous devons (suivre un certain ordre et) commencer par nos parents. »

Sin Pi rapporta à Meng tzeu la réponse de I Tcheu. Meng tzeu dit : « I Tcheu pense t-il réellement qu’un homme ne doit pas aimer le fils de son frère plus que le fils nouveau né de son voisin ? Le passage du Chou King qu’il a cité nous donne un enseignement qui mérite d’être retenu. (En voici la vraie signification). Si un jeune enfant se traîne sur les mains et sur les pieds jusqu’au bord d’un puits et s’expose au danger d’y tomber, ce n’est pas la faute de l’enfant, (mais des parents qui ne veillent pas assez sur lui. De même, les fautes d’un peuple ignorant doivent être attribuées à ses chefs qui ne l’ont pas bien instruit. Il faut donc soigner le peuple comme on