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Hiu, le courant les entraînerait tous à se tromper les uns les autres : La société pourrait elle être gouvernée ? »

5. Un homme nommé I Tcheu, de la secte de Me Ti ou Me Tche, fit demander une entrevue à Meng tzeu par Sin Pi (disciple de Meng tzeu). Meng tzeu (pour l’éprouver, pour connaître s’il avait un vrai désir de s’instruire, s’excusa et) dit : « Je désire certainement le voir ; mais je suis encore malade. Quand je serai guéri, j’irai moi-même lui faire visite. Qu’il ne vienne pas. »

Un autre, jour, I Tcheu demanda de nouveau à voir Meng tzeu. Meng tzeu répondit : « Maintenant je puis recevoir sa visite, (je vois qu’il veut sincèrement connaître la vérité). Si je ne parle clairement, la vraie doctrine ne sera pas mise en lumière. Je lui parlerai sans détour. J’ai entendu dire qu’il est de la secte de Me Ti. Me Ti enseigne que dans les funérailles on doit user de parcimonie. I Tcheu pense que la doctrine de Me Ti réformera tout l’empire. Peut il ne pas la croire véritable, et ne pas l’avoir en grande estime ? Néanmoins I Tcheu a enterré ses parents avec grande pompe ; ainsi il leur