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tres capables, cela s’appelle humanité, c’est-à-dire cela s’appelle aimer parfaitement les hommes. Donner l’empire à quelqu’un, c’est facile ; mais trouver un homme qui serve bien l’empire, c’est difficile.

« Confucius dit : « Que Iao fut un grand prince ! que le Ciel est grand ; seul Iao lui fut semblable. Que sa bienfaisance s’étendit loin ! le peuple ne trouva pas de terme pour l’exprimer. Chouenn fut vraiment souverain. Qu’il fut grand en dignité ! Il posséda l’empire, et resta toujours indifférent à sa propre grandeur. » Iao et Chouenn, qui avaient l’empire à gouverner, n’avaient il pas assez d’occupation ? Ils ne s’occupaient pas de labourage.

« J’ai entendu parler d’hommes qui ont fait adopter aux barbares les principes des Chinois ; je n’ai jamais entendu dire que quelqu’un eût abandonné les principes des Chinois pour prendre ceux des barbares. Votre maître, Tch’enn Leang était de Tch’ou (il était donc barbare d’origine) : Charmé de la doctrine de Tcheou Koung et de Confucius, (il abandonna les principes des barbares), et alla au nord étudier la sagesse en Chine.