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Un prince humain se permettrait il de tendre des pièges à ses sujets ?

« Un prince sage est poli et économe ; il traité ses inférieurs avec urbanité, et impose à son peuple des taxes modérées. Iang Hou disait : Celui qui travaille à devenir riche, n’est pas bienfaisant ; celui qui pratique la bienfaisance, ne devient pas riche.

« Sous la dynastie des Hia, chaque père de famille avait cinquante arpents de terre, et donnait en tribu annuel une quantité fixe de produits (à savoir, ce que l’on récoltait ordinairement dans cinq arpents de terre, quand l’année n’était ni très bonne ni très mauvaise). Sous les In, chaque chef de famille avait soixante dix arpents, et aidait de son travail à cultiver le champ commun. Les Tcheou ont décidé que chaque famille aurait cent arpents, que le travail se ferait en commun, et que le partage serait égal. (Dans le territoire propre de l’empereur, dix familles associées cultivaient ensemble mille meou ; en dehors de ce territoire, huit familles cultivaient ensemble neuf cents meou. Elles donnaient la dixième partie des produits à l’État, et se partageaient le reste entre elles également). En réalité, l’impôt a toujours été la dixième partie des produits. (Tch’é c’est avoir en commun ; tchou c’est prêter son concours).