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« Quand les sages de l’antiquité tombaient dans une erreur, ils la corrigeaient aussitôt ; quand les princes actuels sont dans l’erreur, ils y persévèrent. Les erreurs des anciens sages étaient comme les éclipses du soleil et de la lune. Tout le monde les voyait. Quand ils les corrigeaient, tous les regards se tournaient vers eux (avec joie et confiance). Les princes actuels se contentent ils de persévérer dans leurs erreurs ? Ils vont plus loin ; ils les soutiennent et les défendent. » (Tch’enn Kia, au lieu d’engager son prince à se corriger, ne cherchait qu’à s’excuser).

10. Meng tzeu se démit de sa charge de ministre, pour retourner dans son pays. Le roi de Ts’i alla le voir et lui dit : « Autrefois (avant votre arrivée dans mes États), je désirais vous voir, et je ne pouvais l’obtenir. Enfin j’ai eu le bonheur de me trouver auprès de vous ; tous les officiers de ma cour en ont éprouvé une grande joie. A présent, vous me quittez, pour retourner dans votre pays. Je ne sais si plus tard j’aurai le bonheur de vous revoir. » Meng tzeu répondit : « Je n’oserais vous prier de me permettre de revenir ; certainement je le désire. »