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ler. Lorsqu’ils désiraient les consulter, ils allaient eux mêmes les trouver. Un prince qui n’aurait pas ainsi honoré la vertu et aimé la sagesse, aurait été indigne de rien faire avec eux. Tch’eng T’ang commença par se faire le disciple de I in, puis il le créa ministre. Aussi n’eut il aucune peine à régler et à gouverner l’empire. Houan, prince de Ts’i, étudia d’abord à l’école de Kouan Tchoung, puis il en fit son ministre. Aussi n’eut il aucune peine à soumettre les autres princes.

« A présent, dans l’empire, plusieurs principautés sont égales en étendue et en puissance. Parmi les princes, aucun ne parvient à s’élever au dessus des autres, uniquement parce qu’ils aiment à prendre pour ministres des hommes qui acceptent leurs enseignements, et non ceux qui pourraient les enseigner. T’ang ne se permit pas d’appeler I in à sa cour, ni le prince Houan, Kouan Tchoung. Si Kouan Tchoung ne pouvait pas être invité au palais ; à plus forte raison, un sage qui (comme moi) ne voudrait pas imiter Kouan Tchoung (aider un prince à opprimer tous les autres). »