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entre eux ? » « Oui, répondit Meng tzeu. Chacun d’eux, s’il avait eu une petite principauté de cent stades à gouverner, aurait été capable de faire venir tous les princes à sa cour et de commander à tout l’empire. Aucun d’eux n’aurait voulu acheter l’empire au prix d’une injustice, au prix du sang d’un innocent. En cela, ils étaient semblables entre eux. »

« Permettez moi, dit Koung suenn Tch’eou, de vous demander en quoi ils différaient entre eux. » Meng tzeu répondit : « Tsai Ngo, Tzeu koung, Iou Jo connaissaient assez les hommes pour savoir apprécier notre grand sage (Confucius) ; et ils ne se seraient jamais avilis au point de donner de fausses louanges à quelqu’un par affection pour lui. Tsai Ngo disait : « A mon jugement, notre maître surpasse de beaucoup Iao et Chouenn. »

« Tzeu koung disait : « (Tous les souverains qui ont existé, sont connus). Par leurs rites on connaît leur administration ; par leurs chants on connaît leurs vertus. Si nous mettons dans la balance les vertus et les défauts des princes qui ont régné depuis cent générations, aucun d’eux n’échappera à notre appréciation. Depuis que l’homme existe sur la terre, personne n’a égalé Confucius. »