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autres : « Notre roi aime les concerts de musique. (Ne ferait-il pas mieux de penser à nous secourir) ? Pourquoi nous a-t-il réduits à cette extrémité ? Le père et le fils sont privés de se voir ; le frère est séparé du frère, et la femme est séparée des enfants. »

« Supposons encore que le roi se livre au plaisir de la chasse, et que les habitants, entendant le bruit des voitures et des chevaux du roi, et voyant l’éclat brillant des étendards, en aient tous mal à la tête, froncent les sourcils, et se disent entre eux : « Notre roi aime la chasse. (Il ne pense qu’à s’amuser, et ne cherche pas à soulager nos maux). Pourquoi nous a-t-il réduits à cette extrémité ? Le père et le fils sont privés de se voir ; le frère est séparé du frère, et la femme est séparée des enfants. » De telles plaintes proviendraient uniquement de ce que entre le prince et les sujets les joies ne seraient pas communes.

« Au contraire, supposons que le roi ordonne de faire un concert de musique, et que les habitants, entendant le son des cloches et des tambours, l’harmonie des différentes flûtes, manifestent tous