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18. Le Maître dit : « Je voudrais ne plus parler. » « Maître, dit Tzeu koung, si vous ne parlez pas, quels enseignements vos disciples transmettront-ils à la postérité ? » Le Maître répondit : « Est ce que le Ciel parle ? Les quatre saisons suivent leur cours ; tous les êtres reçoivent l’existence. Est ce que le Ciel parle jamais ? » Dans la conduite du sage par excellence, tout, jusqu’aux moindres mouvements, est la claire manifestation de la plus haute raison ; de même que le cours des saisons, la production des différents êtres, tout dans la nature est un écoulement de la puissance céleste. Est ce que le Ciel a besoin de parler pour manifester sa vertu ?

19. Jou Pei désirait voir Confucius. Confucius s’excusa sous prétexte de maladie. Lorsque celui qui porta cette réponse au visiteur eut passé la porte de la maison, Confucius, prenant son luth, se mit à jouer et à chanter, afin que jou Pei l’entendît, (comprît qu’il s’était attiré ce refus par quelque faute, et changeât de conduite).

20. Tsai Ngo interrogeant Confucius sur le deuil de trois ans, dit : « Une année est déjà un temps assez long.