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s’applique à faire une chose qu’il sait être impossible (à réformer les mœurs). »

42. Le Maître, dans la principauté de Wei, jouait d’un instrument de musique composé de pierres sonores, (exprimant par des sons plaintifs la douleur que lui causait l’état malheureux de la société). Un lettré, (qui demeurait dans la vie privée), venant à passer devant la porte du philosophe, avec une corbeille sur les épaules, dit : « Les sons de son instrument font connaître qu’il aime beaucoup les hommes. » Peu après il ajouta : « Quelle aveugle opiniâtreté (de vouloir réformer la société) ! Personne ne le connaît (n’estime sa doctrine). Qu’il cesse donc d’enseigner, et voilà tout. (Le sage demeure dans la retraite ou se montre en public selon les circonstances, conformément à cet enseignement du Cheu king) : « Si le gué est profond, je le traverserai les jambes nues ; s’il ne l’est pas, je relèverai mes vêtements seulement jusqu’aux genoux. » Le Maître dit : « Qu’il est cruel (cet homme qui demeure dans la vie privée, et n’a pas compassion des autres) ! Son genre de vie n’a rien de difficile. »

43. Tzeu tchang dit : « Les Annales rapportent que l’empereur Kao tsoung (à la mort de son père) se retira dans une cabane, où il demeura sans parler