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point de crainte. » Tzeu koung dit : « Maître, c’est vous qui le dites, (à cause de votre excessive modestie). »

31. Tzeu koung s’occupait à juger les autres. Le Maître dit : « Seu (Tzeu koung) est donc déjà un grand sage ! Moi, je n’ai pas le temps (de juger les autres ; je m’applique tout entier à me juger et à me corriger moi-même). »

32. Le Maître dit : « Le sage ne s’afflige pas de n’être pas connu des hommes, mais de n’être pas capable de pratiquer parfaitement la vertu. »

33. Le Maître dit : « Celui-là n’est-il pas vraiment sage, qui ne présume pas d’avance que les hommes ou chercheront à le tromper ou seront en défiance contre lui ; mais qui cependant découvre les ruses et les défiances des autres, aussitôt qu’elles existent ? »

34. Wei cheng Meou dit à Confucius : « K’iou, pourquoi enseignez vous avec tant d’assiduité ? Et, pour captiver vos auditeurs, n’avez vous pas recours aux artifices du langage ? » Confucius répondit : « Je ne me permettrais pas de faire le beau parleur ; mais je hais l’opiniâtreté (de ceux qui n’ont pas à cœur de se rendre utiles aux autres). »