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20. Fan Tch’eu, accompagnant Confucius dans une promenade au pied de la colline nommée Ou iu, lui dit : « Permettez moi de vous demander comment on peut acquérir une grande vertu, corriger ses défauts, reconnaître ses erreurs. » Le Maître répondit : « Quelle excellente question ! Avoir en vue la pratique plutôt que la possession de la vertu, n’est ce pas le moyen d’acquérir une grande vertu ? Faire la guerre à ses propres défauts, et non à ceux d’autrui, n’est ce pas le moyen de se corriger ? Dans un moment de colère, mettre en danger sa vie et celle de ses parents, n’est ce pas illusion ? »

21. Fan Tch’eu demanda en quoi consiste la vertu d’humanité. « Elle consiste à aimer les hommes, répondit le Maître. » Fan Tch’eu demanda en quoi consiste la prudence. « Elle consiste à connaître les hommes, répondit Confucius. » Fan Tch’eu ne comprenant pas, le Maître dit : « En élevant aux charges les hommes vertueux, et en laissant de côté les méchants, on peut déterminer les méchants à se corriger. » Fan Tch’eu s’étant retiré, alla trouver Tzeu hia, et lui dit : « Tout à l’heure, j’ai été voir le Maître, et lui ai demandé en quoi consiste la prudence.