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CHAPITRE VIII. T’AI PE.


1. Le Maître dit : T’ai pe doit être considéré comme un homme d’une vertu très parfaite. Il a cédé résolument l’empire, et il n’a pas laissé au peuple la possibilité de célébrer son désintéressement. Anciennement, T’ai wang, prince de Tcheou, eut trois fils, dont l’aîné fut nommé T’ai pe, le second Tchoung ioung, et le troisième Ki li. Ki li eut pour fils Tchang, qui devint Wenn wang. T’ai wang, voyant que Wenn wang possédait toutes les vertus au plus haut degré, résolut de léguer la dignité de prince à Ki li, afin qu’elle passât à Wenn wang. T’ai pe ayant connu l’intention de son père, aussitôt, sous prétexte d’aller cueillir des plantes médecinales, s’en alla avec son frère cadet Tchoung ioung, et se retira au milieu des tribus barbares du midi. Alors T’ai wang transmit sa principauté à Ki li. Plus tard, Ou wang (fils de Wenn wang) gouverna tout l’empire. Si l’on considère la conduite de T’ai pe comme elle parut aux yeux de ses contemporains, il n’a