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recevoir la visite d’un prince, il changeait de place et se tenait auprès d’une fenêtre tournée au midi, afin que le prince en le visitant eût le visage tourné vers le midi. Les personnes de la maison de Pe gniou voulurent faire le même honneur à Confucius ; mais le Philosophe n’osa pas l’accepter. Il n’entra pas dans la maison, prit la main du malade par la fenêtre, et lui dit un éternel adieu.

9. Le Maître dit : « Que la sagesse de Ien Houei était grande ! Il demeurait dans une misérable ruelle, n’ayant qu’une écuelle de nourriture et une cuillerée de boisson. Un autre, en se voyant si dépourvu, aurait eu un chagrin intolérable. Houei était toujours content. Oh ! que Houei était sage ! »

10. Jen K’iou dit : « Maître, ce n’est pas que votre doctrine me déplaise ; mais je n’ai pas la force de la mettre en pratique. » Le Maître répondit : « Celui qui vraiment n’a pas assez de forces tombe épuisé à moitié route. Pour vous, vous vous prescrivez des limites (que vous ne voulez pas dépasser ; ce n’est pas la force, mais la volonté qui vous manque). »