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souveraine). Tchoung koung interrogea Confucius sur Tzeu sang Pe tzeu. Le Maître répondit : « Il a de bonnes qualités ; il se contente aisément. » Tchoung koung dit : Être soi-même toujours diligent, et ne pas exiger trop de son peuple, n’est ce pas louable ? Mais être soi-même négligent, et, dans l’administration, exiger peu des autres, n’est ce pas se contenter trop facilement ? Le Maître répondit : « Ioung, vous dites vrai. » Si un officier prend la ferme résolution d’être diligent, il a une détermination, et se gouverne lui-même avec sévérité. Si de plus il exige peu du peuple, les charges imposées ne sont pas nombreuses, et le peuple n’est pas molesté. Mais s’il se propose avant tout de se contenter aisément, (de faire peu de choses), il n’a pas de détermination, et il est très indulgent envers lui-même. Si de plus, dans les affaires, il se contente de peu, n’est ce pas une négligence excessive et l’abandon de toutes les lois ? Dans les Traditions de famille (sur Confucius), il est rapporté que Tzeu sang Pe tzeu ne portait à la maison ni tunique ni bonnet. Confucius l’a blâmé d’avoir voulu que les hommes vécussent comme les bœufs et les chevaux.