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AVERTISSEMENT.



En publiant un Traité des Fruits, nous n’avons pas la prétention de donner une histoire complète de la matière ; car dans l’acception que les botanistes donnent au mot fruit, et attendu surtout le rôle important que joue cette partie de la plante, un pareil travail devrait non-seulement comprendre l’histoire du végétal tout entier, mais encore celle de presque tous les végétaux. Peut-être cependant l’époque n’est-elle pas éloignée où, ayant égard à l’importance du fruit, on jugera convenable de commencer les études phytologiques par l’examen de cet organe si intéressant, puisqu’il renferme, comme on sait, l’embryon, ou la plante en miniature. Rien de plus rationnel, suivant nous, que de prendre ce point de départ offert par la nature ; toute la vie végétative semble, en effet, avoir pour objet de le former et d’assurer sa durée ; il est l’anneau indispensable qui sert, par la reproduction, à rattacher le cercle vital momentanément interrompu.

Cependant l’importance de cette partie du végétal a été généralement sentie, car les savants les plus distingués, tels qu’Ingenhouz, Sennebier, Mirbel, Lamarck et de Candolle, Sageret pour la physiologie ; Linné, Gaertner, Duhamel, Loiseleur-Deslongchamps, Richard père, Poiteau et Turpin pour l’anatomie ; Berthollet, Théodore de Saussure et Bérard pour la chimie, en ont fait l’objet de leurs savantes investigations ; aussi est-ce autant pour réunir en un seul faisceau les travaux de ces hommes si justement célèbres, que nous avons entrepris ce travail, que pour faire connaître nos propres observations.