CHAPITRE DEUXIÈME.
MATURATION DES FRUITS SUCRÉS.
L’étude des phénomènes qui se manifestent pendant la maturation des fruits fournit une nouvelle preuve du secours mutuel que se prêtent les sciences ; c’est à la chimie ,
en effet, qu’on doit d’avoir expli-
qué ce qui se passe à cette époque si intéressante de l’existence du fruit. Les progrès qu’a faits cette belle science permettent maintenant de déterminer avec certitude le rôle que jouent les agents extérieurs, telsque l’air, la température et la lumière, et d’indiquer, en outre, les principes que contiennent ces organes si utiles, leur mode de réaction, les phénomènes auxquels ils donnent lieu et les produits nouveaux qui eu résultent.
L’Académie des sciences, comprenant sa mission, a puissamment contribué à remplir cette lacune dans l’étude des fruits, en mettant au concours, sur la proposition de M. Berlhollet, l’un de ses plus illustres membres, la question suivante : Quels sont les changements qui s’opèrent dans les fruits pendant la maturation et au delà de ce terme ? Pour mettre nos lecteurs à même de juger de l’état de la question, à l’époque du concours, et des progrès qu’elle a faits depuis cette époque, nous allons rapporter les termes du rapport fait par M. Berthollet, auteur, comme on l’a vu, de la proposition et l’un des membres de la commission chargée de prononcer entre les concurrents. «
Les concurrents devaient aux termes duprogramme : » 1°. Faire l’analyse des fruits aux principales époques de leur »
accroissement et de leur maturation, et même à l’époque de leur blos- »
sissement et de leur pourriture ;
» i°. Comparer entre elles la nature et la quantité des substances que >
les fruits contiendraient à ces diversesépoques ; » 3°. Examiner avec soin l’influence des agents extérieurs, surtout »
celle de Pair qui environne les fruits et l’altération qu’il éprouve. «
Les observations pouvaient se borner à quelques fruits d’espèces
