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petit, et le sillon qui le divise longitudinalement est peu apparent ; le pédoncule est si court, que le fruit paraît sessile. Cette variété est très précoce. On en connaît une sous-variété sous le nom d’amandede Castres, à cause du volume de son noyau ; son fruit, bien que gros, donne peu d’huile ; elle est très-commune aux environs de Montpellier. Olive bouteillan ou bouteillau. Elle est d’un volume médiocre, et toujours réunie en grappes ou bouquets sur uu seul pédoncule ; l’huile qu’elle fournit est bonne, mais elle entraîne beaucoup de mucilage, et forme conséquemment un dépôt assez abondant ; l’arbre qui la produit est très-productif. - Le Bouteillan ou plant d’Aups offre,avec le précédent, beaucoup d’analogie ; mais il en diffère par son volume plus considérable. Olive espagnole ou plant de Figuières. C’est incontestablement la plus grosse des variétés cultivées en France ; son fruit est tiqueté de blanc, très-amer ; on laconfit, mais on en extrait rarement l’huile. Originaire d’Espagne, où elle est abondamment cultivée, elle semble ne différer de la coiasse de Nimes que par l’influence qu’exerce le climat. Olive de tous les mois. L’arbre qui la produit est surtout remarquable par sa fécondité ; il rapporte, en effet, 4 ou 5 fois dans le cours de l’année, suivant que la température a été plus ou moins favorable. Cette olive est de forme ovale ; sa couleur est noirâtre : elle fournit une huile excellente. Nous n’avons pas besoin de faire remarquer que la singularité qu’offre l’arbre qui fournit cette variété est due à la floraison, qui, au lieu de s’effectuer simultanément, n’a lieu que successivement. CACAO, fruit du cacaoyer, theobroma cacao, L. ; famille des Hyttnériacées, J. Ce fruit s’offre sous la forme d’une capsule ovoïde, terminée en pointe à son sommet, et longue de 6 à 8 pouces ; l’épicarpeoucosseest épais de 3 à 6lignes, de couleur vert jaunâtre d’abord,puis rouge vineux ou rouge et jaune, suivant les variétés. la surface du fruit est divisée par des sillons longitudinaux qui s’effacentà l’époque de la maturité ; l’intérieur se compose d’une pulpe gélatineuse d’une acidité agréable, qu’on désigne sous le nom d’arile ; elle enveloppe des semences ou amandes qui sont fixées à un placenta formé par une sorte d’expansion du pédoncule. Ces semences constituent le cacao : elles sont au nombre de 20 à 4o, de forme ovoïde, aplatie,revêtues d’un tégumentpapy racé, qui passe au rouge brun en séchant, et qui enveloppe deux cotylédons découpés en un grand nombre de lobes, et irrégulièrement plissés ; le parenchyme qui les compose est violet ou noir ; sa saveur est d’une amertume assez faible, et accompaguée d’un arome très-agréable qui se développe par la mastication. Aux rives de l’Indus croissent le cacao, Le fruit du cotonnier et la noix de coco. Le cacao est cultivé principalement pour son fruit, et surtout pour les amandes qu’il renferme, et qui font, soit dans l’ancien, soit dans le nouveau monde, la base d’une boisson nourrissanteet suave qu’on nomme chocolat. Les cacaoyers ne prospèrent bien que dans des terrainsvierges ou des forêts défrichées, à une exposition méridionale, encore doivent-ils être garantis de l’impétuosité des vents ; ils exigent un sol humide ou d’une irrigation facile ; leur culture est simple, l’ensemeneement et la plantation se font dans la saison des pluies, ils sont suivis du sarclage et du binage, qui se continuent jusqu’à ce que l’arbre soit en plein rapport, ce qui a lieu de la 6e à la Sc année. On estime qu’un seul arbre peut produire de 10 à 15 livres de graines fraîches, ou 2 à 3 livres sèches. On effectue la récolte lorsque les fruits sonnent, par l’agitation ; on prend à la main ceux qui sont à portée, et on fait tomber les autres avec des espèces de