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variant, pour ainsi dire, pour chaque pays, il était impossible de les recueillir toutes, et, lors même que nous y serions parvenu, elles n’auraient pas contribué beaucoup à faciliter l’étude de ce fruit, c.ir ell es sont, pour la plupart, fort insignifiantes ; le peu de volume de l’olive ne permet, d’ailleurs, pas d’y signaler des caractères bien tranchés. Ohvesauvage. Elle est ovoïde oblong, très-petite, disposée en grappes ; sa saveur est d’une âpreté extrême ; elle n’est guère recherchée que par les oiseaux ; elle est assez commune, bien que non cultivée en Provence, en Languedoc et dans le Roussillon ; elle est originaire des forêts de l’Orient ; il y a lieu de croire qu’elle est la souche d’où sont sorties toutes les espèces cultivées. On en connaît un assez grand nombre de sous-variétés, mais elles offrent si peu de différences, qu’il serait très difficile de les signaler. Olive bOltquelÎer, olive rapugan. Sa forme et son volume sont peu constants ; elle est cependant le plus ordinairement assez allongée ; elle s’offre également en grappes formées de fruits si petits, qu’on croirait que les fleurs ont coulé quelquefois aussi elles sont assez grosses, mais déprimées longitudinalement ; elles passent au noir intense lors de la maturité ; l’arbuste qui fournit cette variété est très-productif, mais en fleur surtout. Olive petit fruit rond. Elle est petite et très-hâtive ; elle fournit une huile excellente, mais trop peu abondante ; du reste, elle confirme ce que nous avons indiqué plus haut, c’est que les grosses variétés ne sont pas celles qui fournissent la meilleure qualité d’huile. Olive l’oymet. Sa forme est ovoïde-allongée ; sa grosseur est moyenne ; sa couleur rougeâtre ; elle est souvent réunie en grappes ; l’huile qu’elle fournit est très-suave et assez abondante. On ne saurait trop la propager, car l’arbuste qui la fournit est assez productif. Olive petit fruit panaché ou Languedoc ollZibié, pigaon ou pigale. Elle est très-facile a distinguer, car sa forme et sa couleur sont tranchées : d’abord verte, elle passe au violet foncé et se couvre de points rougeâtres. Cette variété est tardive ; elle fournit une huile excellente, et se conserve très-bien lorsqu’elle est confite dans l’huile. Olive d’Entrecasteaux, cournaud ou courgnale, cayon ou cayanne. Elle est petite, oblongue et un peu arquée ; elle est souvent réunie en grappe et adhère fortement aux rameaux ; elle est tantôt blanche et tantôt verte, suivant la fertilité de l’arbre qui la produit ; elle fournit une très-bonne huile. Olive blanche blancane ou vierge. Elle est petite, de forme ovoïde, tronquée à la base, de couleur blanc de cire pendant son développement, qui s’effectue lentement, et verdâtre lors de sa maturité ;le noyau est gros, eu égard au volume du fruit ; l’huile que fournit cette variété tardive n’est ni abondante,ni très-estimée. On ne doit pas la confondre avec le caillet blanc. Olive dite caillet rouge ou blanche, tiquetée de rouge, ou bien encore de figanière. Elle est assez grosse, longue, rouge d’un côté, blanchâtre de l’autre ; sa pulpe est blanc de cire. Cette variété est très-adhérente aux rameaux ; elle fournit une assez bonne huile,mais elle s’altère assez promptement. On en connaît une sous-variété dite caillet roux, dont les fruits sont moins charnus, et fournissent moins d’huile ; sa récolte est aussi plus incertaine, et l’arbre quila produit moins productif ; aussi en fait-on beaucoup moins de cas. Olive caillet blanc. Elle est grosse et charnue, généralement peu colorée, et d’un vert blanchâtre ; elle fournit une huile assez estimée ; l’arbre qui la produit est assez rustique et très-productif, aussi le cultive-t-on abondamment aux environs de Draguignan. Olive de Lucques ou lucquoise, l’odorante. Elle est assez allongée, bien que de grosseur moyenne ; elle se colore tard en rouge brun,eta uneodeur très-prononcée ; l’analogie de forme et de goût qu’elle a avec la picholinc fait qu’on la confit et