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miquement, ces huiles se subdivisent en siccatives et non siccatives, fluides ou concrètes.

Les fruits huileux fournissent à l’économie domestique et aux arts les produits les plus intéressants : leur conservation est rendue assez facile par la résistance qu’offre en général leur péricarpe ; mais il faut néanmoins les garantir autant que possible du contact de l’air, qui, en oxygénantl’huilequ’ils contiennent,les fait passer à l’état deranciditc. Sommaire : Olive, cacao théobrome, cacao sauvage,juvias ou châtaigne du Brésil, coco de l’Inde, coco du Brésil, avoira de Guinée, illipe butyreux, vitellaire paradoxe, coco de mer ou des Maldives, avocat (poire), noix, noisette, amande, amande des Indes, pistache,pistache fausse, arachideonpistache de terre, faîne, sésame, coton ou bombace, peuplierd’Italie (fruit du), fromager (fruit du), bombace, asclépias de Syrie (fruit de), pin, pin d’Occident, pinpignon, cembro,gingko,pavot, argemone, sablier élastique, ricin, omphalegrained’anse ou noisette de Saint-Domingue, lin, colza, navette, chenevis, ben, carapa, prune de Briançon, cameline, fusain, cornouiller sanguin, cornouil’er blanc (fr. du),hélianthe ou soleil des jardins (fruit du), sagou, hèvé. OLIVE, fruit de l’olivier d’Europe, olea europœa, L. ; famille des Jasminées, J.

C’est une drupe ovoïde, charnue, d’environ 1 pouce de long, de couleur vert blanchâtre ou violacé à l’extérieur ; sa chair ou pulpe, d’abord âcre et désagréable, s’adoucit lors de la maturité du fruit, c’est-à-dire lorsque le principe huileux qu’il contient est formé ; l’olive renferme un noyau ligneux, oblong, biloculaire, mais le plus souvent uniloculaire et monosperme par avortement ; l’amande qu’il contient est blanchâtre et recouverte d’une membrane ou tunique très-mince. Ce fruit se distingue de tous ceux que l’on connait par une singularité bien remarquable ; c’est que le péricarpe, le noyau, l’amande, enfin toutes les parties qui le composent fournissent de l’huile. L’olivier croît en pleine terre en Provence, en Espagne et en Italie ; sa culture demandait peu de soins du temps des Romains, du moins si l’on en croit ces vers de Virgile, si heureusement traduits par Delille.

L’olivier par la terre une fois adopté, De tes pénibles soins n’attend pas sa beauté Fouille à ses pieds le sol qui nourrit sa verdure, C’est assez ; dédaignant une vaine culture, Et la serpe tranchante et les pesants râteaux, L’arbre heureux de la paix voit fleurir ses rameaux.

Si la culture de l’olivier demande peu de soins, le moyen d’opérer sa reproduction, bien qu’il soit le plus souvent dû au hasard, n’est pas aussi facile ; on a longtemps essayé de propager ce précieux arbuste par graine, mais c’a été sans succès «Cependant un habitant de Marseille,,,dit Cadet de Gassicourt, dans une note sur les pépinières d’oliviers (Journal de pharmacie, t. III),« étonné de voir qu’on ne pouvait pas obtenir par la culture ce que la nature produisait d’elle-même, réfléchit sur la manière dont naissaient les sauvageons. Ils viennent de noyaux, ces noyaux ont été portés et semés dans les bois par des oiseaux qui ont mangé des olives. Ces