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sont ordinairement au nombre de quatre.

Cette belle et bonne pomme mûrit vers la fin d’août ou au commencement de septembre.

Pomme postophe d’hiver. Cette sous-variété est un peu plus grosse que la précédente ; elle est déprimée au sommet et surtout à la base, ce qui la rend presque hémisphérique ; l’œil est aussi assez profondément implanté ; il est environné de quelques bosses ou protubérances, qui sont les rudiments des côtes qui divisent la surface du fruité la peau prend une belle teinte rouge-cerise du côté que le soleil frappe plus directement, le côté opposé est jaune-clair ; la chair est cassante, d’une consistance ferme, d’un blanc jaunâtre, d’une saveur douce-acidule, très-suave ; les pépins sont bruns, ramassés, ils remplissent les loges carpellaires, qui sont, en général, assez étroites.

Ce beau fruit, dont le nom corrompu dérive de Brostorff ou Postdoff en Allemagne, mûrit en décembre et se conserve jusqu’en mai.

Pomma cœur-de-bœuf ou calville rouge normand. Cette pomme aussi haute que large et conséquemment de forme globulaire est surtout remarquable par son beau volume ; sa peau est lisse, résistante, de couleur rouge brun tiqueté de points jaunâtres ; sa chair est blanc-verdâtre, cassante et peu fondante, mais néanmoins d’une saveur acidule assez agréable ; au centre, existent cinq grandes loges occupées en partie par des pepins de moyenne grosseur.

Cette belle pomme acquiert des qualités par la cuisson, aussi en fait-on d’excellentes compotes ; elle mûrit en décembre et se conserve jusqu’en mars ; elle est abondamment cultivée en Normandie ; les côtes qui relèvent sa surface sont assez saillantes, mais le caractère le plus prononcé est, sans contredit, la couleur rouge de sang artériel ou brun noirâtre, dont sa peau est teinte.

Pomme calville malingre. Elle atteint ordinairement un beau volume ; sa forme est également belle, car la surface est relevée de côtes saillantes ; son plus grand diamètre est à la base ; sa peau prend, lors de la maturité, une teinte rouge assez foncée, rouge vif dans sa plus grande étendue ; dans certaines zones, elle est, en outre, tiquetée de petits points couleur cendrée qui se détachent d’une manière assez sensible ; la chair est délicate, blanche, nuancée de rose, clair, sa saveur est acidule et suave ; les loges séminales ou carpellaires sont grandes, elles renferment des pepins bien nourris, mais qui sont loin de remplir les cavités qui les renferment.

La pomme calville malingre est assez rare pour ne se rencontrer que dans les collections ; elle mûrit au commencement d’octobre et se conserve jusqu’au commencement de l’hiver seulement.

Pomme calville d’été, passe-pomme, grosse Madeleine. Son volume est au-dessous du médiocre ; sa forme est conique ; l’œil est implanté dans une cavité assez profonde ; les bords offrent des rudiments, de côtes qui se prolongent jusqu’aux deux tiers du fruit ; la peau est rouge sur un fond blanc-verdâtre ; la chair est sèche, peu savoureuse.

Cette variété, qui mûrit en juillet, n’a guère que le mérite de la précocité.

Pomme-carmin de juin. Son volume est médiocre sa forme est arrondie, déprimée à la base et au sommet ; sa peau, dans le tiers de son étendue, est de couleur vert jaunâtre, le reste est d’un rouge assez vif carminé du côté qui est plus directement soumis à l’influence solaire ; la chair est d’un blanc verdâtre assez rustique ; sa saveur est trop acidulé pour être agréable.

Cette pomme, plus belle que bonne, est incontestablement l’une des plus hâtives, car elle mûrit en juin.

Pomme calville rouge d’automne. Cette pomme, de forme globuleuse, dépasse souvent 3 pouces, soit en diamètre, soit en hauteur ; elle est relevée de belles côtes, mais moins saillantes cependant que dans le calville blanc ; la peau est de couleur rouge foncé du côté du soleil,