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arrive quelquefois de tromper les amaleurs trop crédules.

Pomme étoilée. Elle doit cette dénomination à sa forme plate, relevée de côtes saillantes rayonnées en étoile ; son volume est médiocre ; sa peau est lisse, lavée de rouge obscur du côté qui reçoit plus directement l’influence solaire, et d’un blanc jaunâtre du côté opposé ; la chair est ferme, de couleur blanc de lait ; sa saveur est acidule et relevée d’un arôme assez prononcé.

Cette belle pomme mûrit en janvier et février ; elle doit être mangée assez promptement, car, lorsqu’elle a dépassé son maximum de maturité, sa saveur est fade et cotonneuse.

Pomme noire. Elle est généralement de volume assez médiocre ; sa forme rappelle celle des apis ; sa peau est lisse, de couleur violet foncé, tirant sur le noir du côté, principalement, qui regarde le soleil ; l’autre est plus clair. Sa chair est peu résistante, de couleur blanc verdâtre, peu savoureuse ; les pépins sont petits, bien nourris, de couleur marron clair.

Cette pomme n’est guère cultivée que pour la singularité de sa couleur ; elle est, en effet, assez petite, d’un goût fade, d’une couleur peu séduisante, et se conserve assez difficilement. On doit se garder de la confondre avec l’api noir, qui lui est de beaucoup supérieur en qualité.

Grosse pomme noire d’Amérique. Cette pomme, de volume médiocre, n’est appelée grosse que par comparaison avec celle qui précède ; sa peau est de couleur brun violacé très-foncé du côté qui reçoit l’influence solaire ; le côté opposé est plus pâle ; la chair est formée de vésicules assez rustiques ; sa saveur est acidulé, âpre et peu agréable.

Cette variété assez peu estimée, bien que rare, mûrit en octobre.

Pomme gros api d’hiver. Cette pomme, comme tous les apis, est déprimée à la base et au sommet ; son diamètre est d’environ 27 à 30 lignes, et sa hauteur de 20 à 22 ; la peau est lisse, de couleur rouge cerise du côté qui reçoit l’influence solaire, et vert jaunâtre du côté opposé ; elle est tiquetée ou parsemée de points ou stries de couleur ronge et jaune clair ; la chair est blanche, plus rustique que celle de l’api ordinaire ; les pepins sont gros, courts et de couleur marron foncé.

Cette pomme mûrit en novembre ou décembre, suivant que la saison a été plus ou moins favorable ; elle se conserve assez longtemps.

Pomme belle d’automne. Elle affecte une forme globuleuse, un peu déprimée à la base et au sommet ; son volume est assez beau, car son diamètre dépasse souvent trois pouces, et sa hauteur 28 à 30 lignes ; la peau est lavée de rouge vermillon du côté que frappent les rayons solaires, et de couleur jaune clair du côté opposé ; la chair est blanc de lait ; sa saveur est acidulé, sucrée et très-suave ; les pépins, généralement assez bien conformés, sont bruns.

Cette pomme est assez estimée ; on ne la cultive, malheureusement, pas assez abondamment ; elle mûrit en octobre.

Pomme gelée d’été. Son volume dépasse le médiocre ; sa forme n’est pas très-régulière, car un côté est toujours sensiblement plus élevé que l’autre ; la peau est de couleur verdâtre dans sa plus grande étendue, mais lavée d’une légère teinte rouge du côté que baignent les rayons solaires ; la chair est blanche, fondante, douce et agréable.

Cette pomme mûrit vers la fin d’août.

Pomme doux aux vêpes. Elle est de volume médiocre ; sa forme est ronde, mais déprimée légèrement à la base et au sommet, ce qui la rend plus large que haute ; sa peau est fine, lavée de jaune orange, et de rouge du côté qui reçoit plus directement l’influence de la lumière solaire ; le côté opposé, d’abord blanc, passe au jaune tendre lors de la maturité du fruit ; la chair est blanc de lait ; sa saveur, le plus ordinairement douce et sucrée, est quelquefois un peu amère ; les pepins sont assez longs, rouges et bien nourris.

Cette belle pomme mûrit à la fin de septembre ou au commencement d’oc-