Page:Couverchel - Traité des fruits, 1839.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


TRAITÉ

DES FRUITS.

CHAPITRE PREMIER.

de l’utilité des fruits considérés comme substances alimentaires ; des différentes parties qui les constituent ; de leurs classification botanique et chimique ; des principes qui entrent dans leur composition, et des modifications qu’ils éprouvent ; de leur influence sur l’air et réciproquement.

DE L’UTILITÉ DES FRUITS.

Le fruit est incontestablement la partie ou l’organe le plus intéressant de la plante, non seulement à cause du rôle qu’il est appelé à jouer dans l’acte de la végétation, mais encore par son immense participation à l’alimentation des êtres organisés. C’est, de tous les produits de la nature, celui qui, le premier, s’est offert à l’homme, comme le plus propre à fournir à ses besoins. Des formes si variées, des couleurs si vives et si séduisantes, des arômes si délicats, des saveurs si suaves devaient fixer l’attention de l’être privilégié qui avait reçu en partage des organes faits pour apprécier dignement de si grands avantages [1]. Par une prévoyance admirable, la nature, comme pour faire pressentir à l’homme l’importance du fruit comme organe de reproduction et pour fixer déjà son attention avant même que son développement

  1. Les Saintes Écritures, par une fiction ingénieuse, ont rendu hommage à la perfectibilité des sensations de la femme, en lui attribuant le mérite de cette découverte.