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Bien convaincu que la thérapeutique n’a de principes certains que ceux qui sont fondés sur les propriétés chimiques des corps, soit organiques, soit inorganiques, nous avons insisté sur l’histoire chimique des fruits, et notamment de ceux qui fournissent des produits à la matière médicale.

Pour rendre cette histoire des fruits aussi complète que possible, nous avons joint à l’histoire des espèces la description de toutes les variétés connues ; nous ne nous sommes pas borné à indiquer la couleur et la forme, mais bien aussi l’arome et la saveur qui les distinguent, de manière à éclairer les agriculteurs et les horticulteurs dans le choix qu’ils doivent faire pour leur reproduction, et les amateurs de fruits dans celui qu’ils doivent faire pour satisfaire leur goût.

Ce traité ayant, comme on le voit, pour objet de faire connaître les fruits d’une manière plus complète qu’on ne l’a fait jusqu’ici, c’est-à-dire d’indiquer, indépendamment des caractères extérieurs ou physiques qui les distinguent, les différentes parties qui les constituent, les principes qui entrent dans leur composition, leur influence sur l’air et réciproquement, les phénomènes de leur maturation, les causes qui favorisent ou provoquent leur altération, les moyens de les conserver, leurs usages dans l’économie domestique, leur emploi dans les arts, il nous a été indispensable de chercher des éléments de classification plus généraux que ceux adoptés jusqu’ici. La saveur étant le procédé analytique le plus simple, puisqu’elle fait soupçonner immédiatement la composition chimique, nous l’avons adoptée comme base de notre classification ; on verra que, dans la plupart des cas, elle rappelle l’analogie botanique et confirme ainsi la loi des analogies.

Cette méthode étant admise, rien de plus facile, comme on le verra bientôt, de ranger chaque fruit dans la classe à laquelle il appartient. Déjà les corps organisés végétaux ont été classés d’après leur saveur ; mais, le premier, nous avons donné à ce genre de classification une extension plus grande en l’établissant aussi sur les principes prédominant, et