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collé, soigneusement fcrmés, puis placés eux-mêmes dans d’autres sacs de toile, et renfermés dans des bocaux bien secs et exactement bouchés que l’on tient àl’abri de l’humidité et de la lumière. Lorsqu’il s’agit enfin d’expédier des semences d’un pays dans un autre, et notamment outre mer, et de conserver leur propriété germinatrice, on les mêle à de la cassonade ou à des raisins secs, ou bien encore on les loge dans de la mousse ou de l’éponge comprimée. Ces moyens sont souvent mis à profit par les botanistes voyageurs etles naturalistes.

CHAPITRE CINQUIÈME.

DES MOYENS QUE DONNE LA CULTURE D’AMÉLIORER LES FRUITS ; ENGRAIS, SEMIS, GREFFE, RAPPROCHEMENT, FÉCONDATION CROISÉE, INCISION ANNU-LAIRE, LIGATURE, INCLINAISON DES BRANCHES ; EXEMPLES DE CULTURE EXTRAORDINAIRE, FRUITS MONSTRUEUX ; AUGMENTATION DE VOLUME DES FRUITS ; DIMINUTION DE VOLUME DES FRUITS ; INFLUENCE DU CLIMAT ET DE LA TEMPÉRATURE.

La culture a pour effet d’améliorer (1) les fruits, non seulement sous le rapport de la saveur et de l’arôme, mais elle les rend, en outre, plus nourrissants et, partant, plus digestifs, en provoquant le développement d’une plus grande quantité de matière sucrée. Les moyens que l’on met en pratique pour atteindre ce but consistent dans l’emploi des engrais, les semis, la greffe, la fécondation croisée, l’incision annulaire, la ligature et l’inclinaison des branches. Nous ne nous occuperons de ces diverses opérations que sous le rapport physiologique. C’est à dessein que nous n’avons pas désigné la taille, comme tendant à améliorerla nature des fruits ; d’abord, parce que son utilité sous ce rapport ne nous paraît pas bien démontrée, et qu’ensuite cette opération, considérée physiologiquement, offre peu d’intérêt. Nous voudrions, par exemple, qu’au lieu de la voir servir à contrarier et arrêter la végétation,ou l’employât seulement au retranchement des branches mortes, malades ou mal placées.

(1) Nous avons déjà fait remarquer que cette améliorationn’était que relative, car ! l’espèced’obésité qu’ils acquièrent les rend moins propres i la reproduction. 1