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Bien, comme on le voit, qu’un assez grand nombre d’auteurs se soient occupés des fruits, il n’existe cependant sur ce sujet que peu d’ouvrages spéciaux ; il n’en est surtout aucun dans lequel ces produits de la végétation soient étudiés d’une manière aussi étendue et aussi complète que nous l’avons fait : Gaertner, dans son traité de Fructibus et Seminibus plantarum, s’est occupé des fruits en botaniste seulement ; on lui doit cette justice, que les descriptions qu’il a données sont si rigoureuses et si exactes, que son ouvrage, quoique ancien, n’a pas vieilli. Le Traité des arbres fruitiers de Duhamel est, sans contredit, un ouvrage fort important, mais il ne comprend que l’histoire des fruits indigènes et est conséquemment incomplet ; ses continuateurs, MM. Mirbel, Loiseleur-Deslongchamps ; ses imitateurs, MM. Poiteau et Turpin, ont publié des ouvrages fort remarquables, et qui se recommandent par l’exactitude des descriptions et par la beauté des planches qui les accompagnent ; mais ils offrent le même inconvénient : ils sont, d’ailleurs, loin d’être à la portée de toutes les fortunes et peu propres à l’enseignement ; ils laissent à désirer sous les rapports physiologique et chimique. Ces connaissances n’entraient probablement pas dans le plan des auteurs ; car ils semblent, dans ces publications nouvelles, n’avoir eu d’autre but que de rectifier les erreurs qui déparaient le bel ouvrage de Duhamel, et de réparer quelques omissions qui s’y trouvaient. Nous ne doutons pas, à en juger par la manière dont ils ont rempli cette tâche trop modeste pour eux, qu’ils n’eussent pu donner un ouvrage plus complet et élever leur travail au niveau actuel des connaissances physiologiques et chimiques ; il est vrai de dire cependant qu’un grand nombre de faits nouveaux, à la connaissance desquels nous avons contribué, étaient encore inconnus, et n’avaient pas encore la sanction de l’expérience. C’est cette lacune surtout que nous nous proposons de remplir. Nous nous empressons, toutefois, de déclarer que ces ouvrages nous ont été d’un grand secours pour l’histoire physique des fruits ; les descriptions y sont, en effet, d’une grande exactitude. Cette perfection