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Ces femmes en chemise ne sont pas des voluptueuses dont la chair frissonne et palpite et qui surgiront toutes nues, au caprice de l’amant, dans une apothéose de Joie.

Elles sont plutôt les damnées de l’enfer parisien, les expulsées du Paradis perdu, les maudites jetées hors l’Éden par un ange implacable et mauvais.

Certes, elles sont désirables et jolies, mais leur beauté est un piège. Elles connaissent la science redoutable d’ensorceler le mâle et de l’affoler : mais ce n’est pas son cœur qu’elles veulent manger.

Leur appétit s’apaise, à croquer les fortunes. Elles accomplissent, inconsciemment, leur œuvre sociale, elles rançonnent le bourgeois, elles vident sa bourse, elles vident ses moelles…

Chères petites araignées, qu’ils vous tombent tous entre les pattes ! Soyez féroces, impitoyables ; épuisez les jeunes, achevez les vieux ! Que la race immonde par vous soit anémiée, pourrie, désagrégée.

J’ai voulu simplement indiquer, à ceux qui ne voient pas, l’Idée cependant manifeste qui s’affirme en ces pages très rosses du cher ami Couturier.