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— C’est que, sur le sol qu’il effleure,
Il a peine à se contenir :
Il peut aller, en moins d’une heure,
Au bout du monde et revenir.

— Alors, oh ! que de belles choses
On pourrait voir en un moment !
— Plus qu’au printemps il n’est de roses
Et d’étoiles au firmament !

Ce sont les fleurs les plus étranges,
Et des fruits d’un goût sans pareil ;
Des orangers tout plein d’oranges,
Dans des champs tout pleins de soleil.

On voit tout ce qui peut surprendre ;
Des hommes de toutes couleurs ;
Des oiseaux qui se laissent prendre
Avec la main comme des fleurs.

Ici, dans des forêts sauvages,
Paissent des troupeaux d’éléphants ;
Là, les perles, sur les rivages,
Servent de jouet aux enfants,

On voit les monts, on voit les plaines
Où l’or se trouve par monceaux ;
La mer, ou nagent des baleines
Aussi grandes que des vaisseaux !

Eh bien ! ce merveilleux spectacle,
L’univers ! va s’offrir à toi,
En un moment et par miracle,
Si tu veux venir avec moi.