Tout’ peineuse et toute en haillons,
Et qui portait deux baluchons.
L’un en main : c’était queuqu’s habits ;
L’autr’, c’était son vent’e oùsqu’était son p’quit !
Et j’y ai dit : « Fill’, c’est pas tout ça ;
Quand t’auras ton drôl’ su’ les bras,
Coumment don’ qu’tu f’ras pour l’él’ver,
Toué qu’as seul’ment pas d’quoué bouffer ?
Et, quand mêm’ que tu l’élèv’rais,
En t’saignant des quat’vein’s… et pis après ?
Enfant d’peineuse, i’ s’rait peineux ;
Et quoiqu’i fasse i’ s’rait des ceux
Qui sont contribuab’s et soldats…
Et, — par la tête ou par les bras
Ou par… n’importe ben par où ! —
I’ s’rait eun outil des ceux qu’a des sous.
Et p’t-êt qu’un jour, lassé d’subi’
La vie et ses tristes fourbis,
I’ s’en irait se j’ter à l’ieau
Ou s’foutrait eun’ balle dans la pieau,
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