Page:Couté - La Chanson d’un gas qu’a mal tourné.djvu/253

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Qui l’met en train, pas pus qu’a’ ne l’frait s’arrêter.
— « Chant’, vent idiot !… » Alcid’ se fout d’quoué qu’tu chantonnes ;
Pour li la poési’, ça n’existe seul’ment
Qu’su’ l’devant des estrad’s, qu’au pied des monuments !

Y a ben itou queuqu’s bergerets aux champs, à c’tt’ heure,
Qu’ont un flutieau en poche avec eun’ garce au cœur :
… « De quoué, fére eun’ chanson, c’est ben malin, parguè !
Ô gué ! j’aime ma mi’ !… je l’aime ben, ô gué ! »
— Alcid’ n’en bourdit pas d’son travail et d’son calme :
C’est pas des r’frains coumm’ ça qui font avouer les palmes !

Alcid’ ne bourdit pas d’vant la Chanson d’la Vie…
Voui, mais v’là ses quat’ sous d’papier qui sont remplis,
Et dimanche el’ Préfet dira : « Très bien ! bravo ! »…
Ben ! si v’ét’s pas contents, vous autr’s, quouè don’ qu’vous faut ?