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Jean, mon homme, serait chevalier, s’il pouvait se procurer un cheval.
Je prends le balai par son manche ;voilà le cheval de mon homme Jean.

Jean, mon homme, serait chevalier, s’il pouvat se procurer une selle.
Je casse un œuf pour liui en donne l’écaille ; voilà la selle de mon homme Jean.

Jean, mon homme, serait chevalier, s’il pouvait se procurer une bride.
Je prends sa chemise et j’en déchire l’ourlet ; voilà la bride de mon homme Jean.

Jean, mon homme, serait chevalier, s’il pouviat se procurer un éperon.
Je casse un pot pour lui en donner l’anse ; voilà l’éperon de mon homme Jean.


Parmi les chansons enfantines, celle-ci est une des plus pouilaires de notre Flandre. Elle est connue en Belgique et en Allemagne. M. Hoffmann Von Fallersleben, dans ses chants populaires de la Silésie (Schlesiseber !olkslieder, N°261), rapporte une variante plus complète en dialecte silésien. M. Firmenich, Germaniens Volkerstimmen, t. I. p. 124, en reproduit une autre variante dans le dialecte du Grand Uendorf dans l’Oderbrich. Le texte que M. Snellaert donne, dans ses Oude en Nieuwe Liedjes, Gand 1852, p.41, est à peu près le même que le notre, mais les deux mélodies sont totalement différentes. À côté de cette chanson on en chante souvent une autre dont la fin est évidemment un souvenir de celle-ci. Nous la donnons ici sans mélodie, celle que nous avons entendue nous ayant paru trop vague pour mériter d’être notée.

Trappelt den puyd
Zyn oogen uyt ;
Zy been in tween
En maken maer een.
Trappelt den mol
Al in zyn hol,
Trappelt hem Diepe in d’eerde.
’t Kindeken gae ridden te peerde ;
Te peerde ou eenen bismerstok,
’t Kindeken gaet hên een nieuwen rok ;
Een nieuwen rok van dokk blaen
’t Kindeken gae meê nae kermis gaen.