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INTRODUCTION.

Les airs nous ont été dictés par des dentellières et par des élèves des écoles dominieales de Bailleul, de Cassel et de Steenvoorde.

Nous sommes loin d’avoir donné ici tous les noëls que nous avons trouvés. Il en est plusieurs qui auraient mérité de voir le jour ; mais nous avons dû les laisser pour ne pas grossir ce volume outre mesure. C’est pour la même raison que nous avons omis divers cantiques également populaires. Les noëls et les

cantiques omis pourront un jour former l’objet d’une publication spéciale.

2. Chants relatifs à certaines fêtes et cérémonies religieuses. — Nous avons rangé dans cette catégorie un certain nombre de chants qui, bien que religieux, n’offrent pourtant pas le même caractère que les noëls et les cantiques. Ce sont ceux que les Flamands ont coutume de chanter à l’époque de certaines fêtes célébrées par l’église. En Flandre, comme en divers autres pays, où le même usage se pratique, ces chants sont accompagnés de quêtes. Sou- vent munis d’une étoile au bout d’un bâton ou d’un instrument appelé Rommelpot[1], les chanteurs sont ordinairement accueillis avec faveur ; ils ont l’entrée dans les maisons riches ; selon leur Âge et leur état, on leur offre de l’argent, des gâteaux, des gauffres, etc.

Les pièces que nous rapportons se chantent à l’occasion de la nativité, du nouvel an, de l’Épiphanie, de la St-Martin. On trouvera dans les notes qui les accompagnent les circonstances qui se rattachent à chacune d’elles. Plusieurs de ces chansons sont en usage tant dans notre Flandre que dans certaines parties de l’Allemagne. Le savant Hoffmann von Fallersleben, dans son Histoire des chants religieux de l’Allemagne, 2e édition[2], rapporte des noëls et des chants sur les trois rois, qui offrent la plus grande ressemblance ou analogie avec quelques-uns des nôtres, quant au texte et aux circonstances où ils se chantent. C’est un nouveau témoignage de la communauté d’idées qui existe entre les deux peuples. On peut voir en même temps combien les traditions se montrent

persistantes chez les peuples de race germanique. Nos chants de cette caté-

  1. Voir l’explication page 93.
  2. Geschichte des deutschen Kirchenliedes bis auf Luthers zeit. — Nous n’avons eu connaissance de cette édition que depuis l’impression de la première livraison de nos chants populaires, voilà pourquoi nous n’avons pas signalé dans les notes qui les accompagnent les ressemblances dont nous venons de parier, Nous appelons l’attention de nos lecteurs sur les § 11 et 12 de l’ouvrage du savent professeur et nous les invitons principalement à comparer les Nos 251, 258, 259, 260, 261, 262 et 263 du livre allemand avec les Nos 28, 29, 30 et 31 de notre recueil.