lère, inconstant, jaloux, vindicatif, et tel qu’il serait bien fâché d’être.
Pascal avait de la droiture, mais il était peureux et crédule ; élégant écrivain et raisonneur profond, il eût sans doute éclairé l’univers si la Providence ne l’eût abandonné à des gens qui sacrifièrent ses talens à leurs haines. Qu’il serait à souhaiter qu’il eût laissé aux théologiens de son temps le soin de vider leurs querelles ; qu’il se fût livré à la recherche de la vérité sans réserve et sans crainte d’offenser Dieu, en se servant de tout l’esprit qu’il en avait reçu, et surtout qu’il eût refusé pour maîtres des hommes qui n’étaient pas dignes d’être ses disciples ! On pourrait bien lui appliquer ce que l’ingénieux Lamothe disait de La Fontaine, qu’il fut assez