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sédassions, sans le savoir, la plus puissante des sciences. Et puis, comment connaîtra-t-on les éléments de toutes choses et comment arrivera-t-on à une certitude démonstrative ? Car cela est sujet à difficulté[1] ; et on pourrait douter sur ce point comme on doute au sujet de certaines syllabes : les uns disent en effet que la syllabe DSA est composée des trois lettres D, S, AErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu. ; les autres prétendent que c’est un autre son, différent de tous ceux que nous connaissons. Enfin, les choses qui tombent sous la sensation, comment celui qui est dépourvu de la faculté de sentir, pourra-t-il les connaître ? Pourtant, il le faudrait si les idées sont les éléments dont se composent toutes choses, comme des sons composés viennent tous des sons élémentaires.



(1) (2) Le texte : σμα. Mais on ne voit pas comment il a pu être jamais mis en doute que la syllabe σμα vint des trois lettres σ, μ, α. C’est pourquoi nous avons substitué avec Alexandre d’Aphrodisée la syllabe xoa ou dox (Ex, (a) à qua. Brandis, par respect pour les manuscrits, ne fait pas ce changement dans le texte, mais il l’indique en note.

  1. En effet, puisque, comme Aristote vient de le dire, celui qui veut acquérir la science de toutes choses, ne peut supposer aucune connaissance préalable, pas même celle des axiomes, comment saura-t-il quelque chose démonstrativement ? comment arrivera-t-il à l’évidence ?