tion à une extrémité de sa prison, tandis qu’il guettait, en vain, à l’extrémité opposée, le libérateur attendu.
En même temps, avide de se distraire, il pianotait au carreau.
Quelqu’un passa.
— Monsieur ! monsieur !…
Le prisonnier s’était rué sur sa porte.
Au vacarme de verres secoués qu’il déchaînait, le passant fit une brusque halte.
— Il y a longtemps que vous êtes là ? demanda-t-il, plein d’intérêt, au conservateur du musée de Vanne-en-Bresse restitué à la liberté.
Celui-ci avoua qu’à vrai dire il y avait un certain temps.
— Voilà qui est plaisant, déclara l’étranger.
Le successible poursuivit :
— Monsieur, mon histoire est fort simple. Je suis le conservateur du musée de Vanne-en-Bresse, héritier, pour le compte de cet établissement, d’une paire de jumelles marines et de deux chandeliers Louis XIII faisant partie de la succession Quibolle. Depuis longtemps l’affaire est en instance ; le Conseil d’État, appelé à statuer, a dû se prononcer ces jours-ci, et je suis à la re-