Corbleu ! Qu’est ceci ?
Mon amoureux n’est pas ici !…
La foule, étonnée, reprend :
Sarpejeu ! Corbleu ! Qu’est ceci ?
Son amoureux n’est pas ici !…
tandis que le postillon claque du fouet, que le conducteur
sonne de la trompe et que le rideau tombe lentement sur une
de ces fins de premier acte qui suffisent à assurer pour trois
cents représentations le succès d’un opéra bouffe.
Cozal, quand il était satisfait de lui, s’appelait carrément : « Mon vieux ».
Du coup :
— Eh bien ! mon vieux !… se dit-il.
Dans la muette éloquence d’un hochement de tête, le complément de sa pensée se synthétisa à merveille. Il regagna sa maisonnette, s’assit à sa table de travail et écrivit tout d’une traite le premier couplet de son final, ceci sans lampe, à la lueur du jour levant filtré entre les clématites de sa fenêtre. Le premier couplet en appelait un second ; le second en voulut un troisième, lequel exigea logiquement tout un chambardement du final primitif ; si bien que la lointaine horloge de Clignancourt égrenait les dix coups de dix heures dans l’air bleu de cette belle matinée à l’instant même où il achevait de remettre au net son manuscrit. Il avait travaillé cinq heures, dans l’emballement de l’inspiration !… Très fier de lui, avide de cueillir des lauriers, il résolut d’aller sans délai secouer les puces à ce gros paresseux de Hour et, ayant grimpé au pas de course l’allée commune de la Villa, il pénétra chez le musicien.