à la fin ? Qui ? » hurle-t-elle. Lui, alors : « Qui ? La CHUTE DES CHEVEUX ! ! ! » Et soudain apaisé, cependant qu’arrachés aux ténèbres de ses poches des centaines de prospectus planent au-dessus des fronts du vulgaire comme des feuilles de marronniers par une bourrasque d’automne : « Messieurs, trêve de plaisanterie ! l’heure des choses sérieuses a sonné ! Le merveilleux produit que je viens soumettre aujourd’hui à votre haute compétence… »
Cozal en pleurait !… Marthe elle-même, prise au piège, ne put retenir un éclat de rire qu’elle désavoua aussitôt, tant bien que mal, d’un léger haussement d’épaules, tandis qu’Hamiet vengé, le triomphe goguenard, la questionnait sur le ton d’une respectueuse sollicitude, s’informait « si Madame, cette fois, avait marché oui ou non », « si elle voulait bien l’honorer de son approbation pleine et entière », « si elle n’avait pas à soumettre quelque observation judicieuse, quelques-unes de ces fines critiques dictées par la sagesse même, dont elle possédait le secret » ; toutes choses qui se moquaient d’elle, un peu, mais si gaîment, si gentiment, qu’il eût fallu avoir bien mauvais caractère pour leur en garder rancune.
Hamiet, d’ailleurs, tout en blaguant, venait de tomber en arrêt devant l’horloge pneumatique qui montrait l’heure aux boulevards, de son cadran à double face.
— Diable ! s’exclama-t-il, cinq heures et demie, bientôt ! C’est l’instant de réintégrer. En route, Marthe ! Nous sommes en retard.
Puis à Cozal :
— Il n’est, reprit-il, si bonne société qui ne se quitte, comme disait François Ier en flanquant ses chiens à l’eau, mais nous n’en resterons pas là, je pense.