pas le morceau. Parti de ce point initial : « Le purgatif Robert Cozal », il en revenait éternellement au purgatif Robert Cozal : ainsi un maître de conférence lancé dans la démonstration d’un théorème géométrique, ramène tout à la perpendiculaire A’ B’, abaissée sur l’hypoténuse du triangle ABC.
Aussi bien l’abaissa-t-il, la perpendiculaire A’ B’, sur l’hypoténuse du triangle, car il ne détestait pas emprunter aux sciences exactes les images dont il usait : procédé assez en honneur chez les personnes qui ont coutume de proclamer le contresens, et dont on ne saurait glorifier en termes suffisamment pompeux les considérables avantages. Rien de bon pour forcer l’attention et déterminer la confiance d’un auditoire récalcitrant, comme l’évocation, faite en temps utile, du principe d’Archimède, des lois de la pesanteur, ou de l’action rapide des acides sur la teinture de tournesol. Ne faudrait-il pas être doué, en effet, d’une obstination peu commune pour nier l’excellence d’une ânerie basée sur des règles immuables, et celui-là ne serait-il pas un grand fou, qui persisterait dans son erreur alors qu’on aurait pris la peine de la lui prouver par 9 ?
Hamiet ayant trouvé le moyen de restituer le principe vital à la publicité mourante, procéda de la thérapeutique pour établir, avec tout l’éclat désirable, le bien-fondé de sa doctrine.
— Je prends un exemple : l’aloès, qui est le fond de votre purgatif. L’aloès est un amer. Bien. Le palais le plus aguerri n’en saurait supporter la saveur détestable ; c’est une affaire entendue. Or, à l’aide de quel subterfuge lui imposez-vous cependant cette médication salutaire, dont les effets bienfaisants se sont affirmés des centaines, des milliers et des millions de fois ? – En l’enfermant…