d’où échange de témoins, rencontre inévitable, et la peau, enfin obtenue, d’un personnage exécré. Ce n’était pas très romanesque, ce l’était seulement un petit peu. N’importe. Enchanté de son projet, il fourra dans sa poche sa lettre et regarda à droite avec beaucoup d’indifférence, tout en guettant, du coin de l’œil gauche, la venue vers lui de la jupe à pois blancs d’où débordait, par en dessous, un délicat soulier de cuir jaune.
La fusion eut lieu.
— Bonjour.
Le jeune homme fut vraiment remarquable lorsqu’il s’éveilla en sursaut à la pression du doigt de Marthe Hamiet sur son bras.
— Chère madame !… Ah bien, voilà une surprise !
Marthe souriait.
Elle fit les présentations :
— Monsieur Frédéric Hamiet. – Monsieur Robert Cozal.
Cozal, fidèle à son petit plan, décida d’ouvrir les hostilités en ne rendant pas à Hamiet le coup de chapeau que celui-ci ne pouvait manquer de lui abattre. Malheureusement, Hamiet ne lui abattit aucune espèce de coup de chapeau.
Simplement :
— Cozal !… cria-t-il ; comment, c’est vous qui êtes Cozal ?
Cozal, désorienté un peu, confessa être cette personne ; sur quoi Hamiet se répandit en divagations enthousiastes.
— Ah ! mon cher !… Eh bien, elle est bonne !… j’allais justement vous écrire de venir dîner à la maison !… Vous savez que ma femme est amoureuse de vous ?
— Permettez…
— Ma parole d’honneur !… Elle n’a que votre nom à la