Page:Courteline - Le Train de 8 h 47, 1890.djvu/69

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Guillaumette, très intrigué, suivait de l’œil ses mouvements, par-dessus son épaule, il s’emporta bruyamment :

— Ah ça, dis donc, bougre d’infirme, si tu voulais bien me faire l’honneur de m’écouter quand je te parle ! Qui est-ce qui m’a bâti un polichinelle pareil ! Tu vas voir, tout à l’heure, si je ne vais pas me lever et t’aller rappeler, à coups de bottes dans les fesses, au sentiment des convenances !

Arraché brutalement à sa contemplation, telle une dent à son alvéole, le brigadier sursauta.

— Mais je vous écoute, mon capitaine.

— En vérité ? Eh bien ! je t’y engage.

Et, après un instant de silence :

— C’est tout ce que j’avais à te dire, d’ailleurs. Chef ! son compte est fait, à cet homme-là ?

— Parfaitement, mon capitaine.

— Alors fais attention à ce que l’on va t’expliquer. Et puis d’abord, qu’est-ce que c’est que cette tenue ? En voilà encore, des façons ! Si tu voulais